D'un lit de malade
13 mars 1928
Cher Monsieur Lu Xun,
Le corps et l'âme dans un état indescriptible, qui ne pourrait être pire, je tourne ma faible carcasse vers vous, Monsieur, et je pousse un dernier cri – c'est un appel à l'aide en quelque sorte, mais aussi un avertissement !
Vous avez conscience de préparer pour les autres un festin de « crevettes macérées dans de l'eau-de-vie » . Et je suis, moi, de ceux que l'on met à macérer !
J'étais, au départ, un enfant chéri de la petite-bourgeoisie, une plante de serre. Etant dans l'aisance, j'aurais pu vivre tout à fait confortablement. J'aurais dû me tenir pour satisfait avec ma « toque carrée » tant enviée , car j'étais sans autres ambitions.
Puis, vous avez publié Le Cri , et Menus propos est sorti de presse. (A l'époque, j'étais malheureusement trop jeune pour comprendre La Jeunesse .) Ma moustache, Photographies et vos autres essais m'ont l'un après l'autre remué le cœur. Bien qu'un des plus jeunes parmi les jeunes, j'ai pris conscience du caractère frivole et de l'aveuglement de mes compagnons. L'appel aux armes : « Révolte ! Révolte ! » résonnait et se propageait dans les rues tandis que la prétendue révolution gagnait du terrain. J'étais naturellement attiré par tout cela. Mon dégoût pour la frivolité de la jeunesse m'a évidemment amené à vouloir trouver un but à la vie. Qui aurait pu prévoir que j'aurais à subir la fourberie, l'hypocrisie et la perfidie de la nature humaine ! En fait, les seigneurs de la guerre et les politiciens n'ont pas tardé à tomber le masque pour révéler leur vrai visage répugnant. Et en réponse à l'appel pour la prétendue « Epuration du Parti », mon cœur brûlant et passionné s'est senti purifié. J'imaginais à l'époque que je pourrais me faire des amis parmi la quatrième classe, « sincère et loyale », et les « lettrés retirés de ce monde ». Mais votre jeune et digne frère, M. Qiming , a dit à juste titre que « s'il existe plusieurs classes en Chine, elles partagent toutes la même idée. Chacun veut devenir un fonctionnaire et gagner de l'argent ». Et je me demandais si je ne vivais pas avant l'ère chrétienne, j'étais à chaque fois ahuri par les paroles et les mouvements d'une stupidité plus que bestiale ! (Peut-être les partisans de notre esprit national les estiment-ils particulièrement chinois ?) Que pouvais-je faire ?
Est-ce pénétrant ? Rien n'est plus pénétrant que les flèches du désespoir. J'étais désespéré et je me mis à cracher le sang quand les flèches du désespoir m'eurent percé le cœur. Cela fait plusieurs mois maintenant que je me tourne et me retourne désespérément dans mon lit.
Que meure l'homme sans espoir n'est que juste. Mais le courage me manque et je suis jeune encore, vingt et un ans à peine. J'ai aussi une amie. Si je ne meurs pas, je continuerai à vivre chaque instant de la journée, moralement et physiquement, dans la douleur. Déjà, mon amie est écrasée par la vie et, la révolution aidant, j'ai perdu mon propre et modeste avoir. Aussi, loin de pouvoir nous réconforter mutuellement, nous ne faisons que soupirer ensemble.
Etre insensible serait le bonheur : c'est pour cela que je me sens misérable. Mais c'est vous, Monsieur, qui m'avez empoisonné. J'ai été complètement « macéré » par vous. Et maintenant que me voilà au point où j'en suis, je vous prie vivement, Monsieur, de m'indiquer la dernière étape à franchir. A défaut, paralysez, je vous prie, mes facultés, puisque le bonheur, c'est d'être insensible. Vous avez heureusement étudié la médecine et il ne devrait pas vous être difficile de « me restituer ma tête » ! Je crierai ce qu'a crié monsieur Liang Yuchun ( ?) [1] .
Enfin, laissez-moi vous adjurer de vous arrêter, Monsieur. Ne rassemblez plus de savoureux morceaux pour les seigneurs de la guerre, épargnez la vie des autres jeunes. Si vous êtes obligé d'écrire pour vivre, faites plutôt de la polémique, pour « soutenir » ou pour « combattre ». Avec votre réputation, vous êtes assuré de parvenir aux honneurs et à la richesse. Des postes de « commissaire » et de « président »vous attendent.
Donnez-moi vite un conseil ! Ne vous arrêtez pas à mi-chemin.
Répondez-moi dans Beixin ou Menus propos qui, l'un et l'autre, me conviennent. Et si possible, ne publiez pas ma lettre, afin que l'on ne se moque pas de moi.
Excusez mon griffonnage, la maladie m'épuise !
Un jeune que vous avez empoisonné.
Y.
10 avril 1928
Cher Monsieur Y.,
Il me faut avant tout m'excuser parce que, contrairement à votre désir, je me vois obligé de publier votre lettre. Vous voulez de toute évidence que je vous réponde publiquement, mais si j'escamote votre lettre, tout ce que je dirai ressemblera à un de ces poèmes sans titre auxquels personne ne trouve ni queue ni tête. D'autant plus, que je ne lui trouve rien de ridicule. Bien sûr, il a été tué beaucoup de révolutionnaires en Chine et beaucoup continuent à œuvrer pour la révolution en dépit des difficultés ; mais il y a aussi des révolutionnaires qui vivent dans le confort... On ne peut évidemment pas dire de vous que vous avez été jusqu'au bout, puisque vous n'êtes pas mort, et vous devez ressentir que vous faites faux bond aux morts, ce que tous les vivants devraient vous pardonner, puisqu'eux-mêmes comptent tout simplement sur la chance, sur la roublardise ou l'astuce. Un coup d'œil à leur miroir devrait les empêcher de jouer aux grands hommes.
Au début, je ne me trouvais pas dans la nécessité d'écrire pour vivre. La première fois, c'est à la demande d'un ami que j'ai pris la plume. Mais je devais avoir du ressentiment au fond du cœur, alors je ne pus m'empêcher d'écrire et de laisser percer ma colère, comme pour stimuler les jeunes. J'ose néanmoins affirmer que pendant tout le temps que Duan Qirui fut au pouvoir, nous n'avons pas reçu un seul rouble de l'étranger, ni un cent des riches ni la moindre contribution des libraires pour tout ce que nous avons écrit, en dépit des rumeurs prétendant le contraire. Comme je n'aspirais pas à devenir un « homme de lettres », je ne me suis jamais lié à un groupe de critiques pour que l'on fasse mon éloge. Je n'ai jamais rêvé que mes romans se vendraient à plus de dix mille exemplaires.
J'admets que j'espère quelque peu que la Chine sera réformée, qu'elle subira des changements. Quoique j'aie été traité de « plumitif venimeux » et d'auteur sans espoir – l'espoir, serait-ce passer les examens impériaux ? – je ne pense pas avoir tout rejeté. J'ai toujours estimé que les gens des classes inférieures valent mieux que ceux des classes supérieures, que les jeunes valent mieux que les vieux, et c'est pour cela que je n'ai pas l'habitude de les éclabousser avec le sang qu'il y a au bout de ma plume. Je sais qu'ils se conduisent habituellement comme les vieux des classes, supérieures dès que leurs intérêts sont en jeu, mais c'est inévitable dans la société que voilà. Et ils ont tant d'ennemis déjà que je ne voyais aucune utilité à me joindre à ceux-ci pour leur lancer la pierre. C'est pour cela que je n'ai dénoncé qu'un seul aspect des noirceurs – il n'entrait nullement dans mes intentions de tromper mes jeunes lecteurs.
Telle était mon attitude à Beijing, quand, à en croire Cheng Fangwu, j'étais un petit-bourgeois encore inconscient, mais mon bol de riz fut brisé suite à des remarques inconsidérées faites en écrivant, je fus obligé de m'en aller, sans attendre l'explosion du T.N.T., et je dérivai vers la « base révolutionnaire ». Deux mois plus tard, je constatais avec consternation que tout ce que j'avais entendu jusque-là était faux – l'endroit est aux mains des soldats et des marchands. Puis vint l'épuration, dont peu de choses a transpiré dans la presse, à part quelques mots. Etant justement hypersensible, j'ai trouvé qu'il s'agissait d'un « massacre général » et j'étais bouleversé. Je sais que c'est faire preuve d'un « humanitarisme superficiel », qui, depuis deux ou trois ans, est passé de mode, mais comme je ne me suis pas encore débarrassé de ma nature petite-bourgeoise, je continue à prendre les choses à cœur. Je sentais à l'époque que j'avais dû aider à préparer le festin, et j'essayai de m'en expliquer brièvement dans ma réponse à M. Youheng [2] .
Mes arguments de jadis ont effectivement été réduits à néant, suite à mon manque de prévision. La raison en est vraisemblablement que j'ai passé trop d'années à « regarder vivre les hommes assis derrière une fenêtre, le regard vaseux sous l'ivresse ». Mais le monde n'a pas souvent dû être le témoin de tant de changements et puisque je ne les ai pas prévus et que je n'ai pas écrit à leur sujet, je ne suis pas un « plumitif venimeux » tellement habile. Les écrivains révolutionnaires, qui se trouvaient à la croisée des chemins, parmi le peuple ou dans les administrations gouvernementales, qui étaient en avance de cinquante ans sur leur temps, n'avaient pas prévu, eux non plus, les événements du moment ; ils ne livrèrent donc aucune « lutte théorique ». Bien des vies humaines auraient pu être sauvées dans ce cas-là. Je mentionne les écrivains révolutionnaires non pour me moquer après coup de leur ignorance, mais simplement pour faire remarquer que mon incapacité à prévoir les développements futurs montre le manque de rigueur qui est à l'origine de mes erreurs. Je n'en ai cependant discuté avec personne ni ai-je décidé, pour des raisons qui me sont personnelles, de tromper les gens.
Les choses se présentent autrement que nous le voulons. Je crains que d'infortunés jeunes gens n'aient été poussés, après lecture de mes articles, à rallier la révolution, et cela me rend malheureux. Mais c'est que je ne suis pas un révolutionnairené, car un vrai révolutionnaire ne se préoccuperait pas de la perte de quelques vies humaines. Tout d'abord, il serait toujours en vie pour continuer à diriger, aucune révolution ne pouvant réussir sans dirigeants. Voyez les écrivains révolutionnaires qui vivent dans ou près des concessions étrangères de Shanghai. Si la tempête s'élève, ils placent les défenses en fil de fer barbelé des démons étrangers entre eux-mêmes et les écrivains contre-révolutionnaires de l'extérieur des concessions, et de derrière ces barbelés ils peuvent lancer leur T.N.T. – quelque cent mille onces pour « aufheben » toute la classe des oisifs en une gigantesque explosion.
La plupart de ces écrivains révolutionnaires, ils sont toute une fournée, sont apparus cette année. Comme ils sont toujours occupés à chanter mutuellement leurs louanges ou à se combattre, je ne parviens pas à établir s'ils appartiennent au groupe qui pense que la révolution a remporté des victoires ou au groupe qui croit que la révolution n'est pas encore accomplie. Mais il semble que si la révolution n'a pas réussi jusqu'ici ou que la jeunesse a perdu le goût de faire la révolution, c'est à cause de mon Cri et mes Herbes folles , ou parce que nous publions Menus propos. Tout le monde est plus ou moins d'accord à ce sujet. C'est l'opinion qui prévaut unanimement cette année dans le monde des lettres révolutionnaire. Et quoique je ne sache pas s'il me faut en rire ou me fâcher, je suis content d'une certaine manière. Car si je suis coupable d'avoir retardé la révolution, je n'ai pas à me reprocher d'avoir entraîné les jeunes à leur perte. Je ne suis donc en aucune façon responsable de tous ces morts, des blessés et des malheureux. J'endossais en fait une responsabilité qui n'était pas la mienne. Et j'avais décidé de ne plus parler en public, d'enseigner ou d'exprimer quelque opinion que ce soit, de laisser mon nom disparaître de cette terre, afin de racheter mes fautes. Je me suis senti le cœur plus léger cette année et je songeais une fois de plus à reprendre de l'activité, lorsque j'ai reçu votre lettre qui m'a de nouveau rendu le cœur lourd.
Il ne l'est pas autant que l'année dernière. Ces six derniers mois, j'ai appris, par les avis recueillis et par ma propre expérience, que la révolution dépend des hommes et non de ce qui s'écrit. Vous m'accusez de vous empoisonner et tous les critiques d'ici affirment néanmoins, de façon tout à fait catégorique, que mes écrits « ne sont pas révolutionnaires ». Si la littérature pouvait faire bouger les hommes, ils ne voudraient plus créer de littérature révolutionnaire après avoir lu mes articles. Et maintenant qu'ils les ont lus et décidé qu'ils sont « non révolutionnaires », ils n'ont toujours pas perdu courage et ils veulent devenir des écrivains révolutionnaires. Il apparaît donc clairement que la littérature n'exerce aucune influence sur les hommes – le seul ennui, c'est que cela vient réfuter les ronflantes affirmations de la littérature révolutionnaire. Mais vous et moi, nous ne nous sommes jamais vus, Monsieur, et je suis persuadé que vous ne voudriez pas m'accuser à tort. Je vais donc aborder la question sous un autre angle. D'abord, je vous crois très téméraire. Ces écrivains révolutionnaires ont tellement été effrayés par ma description des noirceurs et ils redoutaient tellement qu'il n'y eût aucune porte de sortie qu'ils se sont senti obligés de chanter constamment la victoire finale – ce qui revient à investir en vue d'un profit, comme avec les compagnies d'assurances. Mais vous n'avez pas tenu compte de ces choses, vous persistez avec acharnement à vous en prendre aux noirceurs. C'est une des raisons pour lesquelles vous souffrez. Ensuite, étant très téméraire, vous êtes fort sérieux. Il y a des révolutions de toutes sortes. Vous avez perdu ce qui vous était propre du fait de la révolution, alors que certains acquièrent des biens grâce à elle. D'autres y laissent même leur vie, tandis que d'autres encore obtiennent des salaires et des honoraires pour leurs écrits, mais perdent leur titre de révolutionnaire. Il va de soi que ces grands hommes sont sérieux, eux aussi ; mais je suppose que l'extrémisme est à l'origine de vos ennuis, si vous avez perdu plus que vous n'avez gagné. Troisièmement, vous vous êtes fait une image trop belle de l'avenir, au point que vous avez perdu tout espoir au premier revers subi. Si vous n'aviez pas compté sur une victoire certaine, vous n'auriez probablement pas été aussi accablé par la défaite.
Alors, ne serais-je coupable en rien ? En ce moment même, des vrais messieurs et des écrivains révolutionnaires jugent mes crimes, ouvertement ou sous le couvert, en tant qu'elles sont révolutionnaires ou non révolutionnaires, et une partie des blessures qui me sont infligées viendra en dédommagement de votre « tête ».
Un peu d'étude de textes. « Restituez-moi ma tête », a, selon le Roman des Trois Royaumes , été dit par le seigneur Guan Yu et non par Liang Yuchun.
Ce ne sont là que mots creux. Dès que je touche à vos problèmes personnels, il devient fort difficile d'entreprendre quoi que ce soit. Ils ne peuvent être résolus avec des expressions du genre héroïque, « En avant ! Tuez ! La jeunesse ! »Et je n'aime pas dire ouvertement la vérité ; parce qu'il vaut mieux, à l'heure actuelle, ne pas pratiquer exactement ce que l'on prêche. Mais votre lettre ne portant pas d'adresse, je ne puis vous répondre, je me permets ici d'écrire quelques phrases. Il faut avant tout gagner sa vie, et ne reculer devant aucun moyen pour y parvenir. Un instant, cependant ! Beaucoup d'individus peu brillants commettent la grosse erreur de penser que le précepte « la fin justifie les moyens » est un mot d'ordre communiste. Beaucoup de gens agissent dans ce sens, tout en ne voulant pas l'admettre. Lounatcharsky, le commissaire soviétique à l'enseignement, montre dans son livre Don Quichotte libéré un duc qui use de cette méthode, ce qui la fait apparaître comme fort aristocratique et respectable. Deuxièmement, vous devez prendre grand soin de votre amie. Ce n'est pas révolutionnaire, dit l'opinion, mais peu importe. Tout ira bien aussi longtemps que l'on écrit quelques articles révolutionnaires prétendant que les jeunes révolutionnaires ne doivent pas parler d'amour. Cela ne vous sera imputé à crime que si quelque personnage puissant ou ennemi vous fait passer en jugement, et dans ce cas, vous pourriez regretter d'avoir suivi mon conseil. Il me faut donc mettre les choses au point : si l'on vous traduit en jugement et même si vous êtes innocent dans l'affaire en question, on vous endossera autre chose. L'habitude en ce monde est de faire comparaître l'homme et de fournir par la suite la preuve de ses crimes – ceux-ci vont généralement par dix.
Ce que je viens d'écrire, Monsieur, vise à atténuer un peu mes erreurs. Et cela seul pourrait déjà me valoir d'être attaqué plus encore. Les écrivains révolutionnaires seront les premiers à m'insulter, en pleurnichant, de « méprisable nihiliste » ! Ah, le moindre moment d'inattention suffit à couvrir les nouveaux héros de boue. Laissez-moi mettre cette chance à profit pour me disculper à l'avance : Toute agitation est inutile. Il ne s'agit pas ici d'« isme », mais de tactique sans scrupule. Même s'il s'agissait d'un « isme », et étant donné que j'ai osé et que j'ai consenti à écrire sur le sujet, je ne pouvais somme toute être tellement mauvais. Quand je deviendrai mauvais, je garderai toutes ces choses en mon for intérieur, je ramasserai de l'argent, et je vivrai dans un lieu sûr, tout en poussant les autres à sacrifier leur existence.
Je vous conseille également, Monsieur, de vous distraire quelque peu. Acceptez n'importe quel emploi qui vous permettra de vivre. Mais je ne veux pas que vous en soyez à jamais à votre « dernière ressource ». Là où des changements, grands ou petits, sont possibles, effectuez-les. Et je vous promets de faire comme vous me le conseillez, de « m'arrêter », mais je vais encore me distraire. Ceci non seulement à cause de votre avertissement – c'était déjà dans mes intentions. Je compte écrire davantage sur ce qui m'intéresse et rechercher davantage de loisirs. Si j'importune quelquefois, c'est par lapsus : mes « motifs » ou ma « conscience » n'ont rien à y voir.
J'arrive au bout de la page et je terminerai ma lettre ici. Avec mes meilleures salutations et mes meilleurs vœux pour votre santé, et en espérant que votre amie ne souffrira pas de la faim.
Lu Xun
[1] Jeune écrivain contemporain, qui avait publié dans Menus propos un article intitulé «“Restituez-moi ma tête” et autres sujets ».
[2] Voyez tome II de Lu Xun Œuvres choisies , page 379.